Je l'ai déjà dit sur l'autre blog, mais là, je l'ai un peu zappé...
Alors puisque Noël est un tout petit peu passé (pour ceux qui, comme moi, ont du mal à suivre, on est déjà le 27 !), bon Noël en retard, et déjà bonne année à tous !
mardi 27 décembre 2011
mercredi 21 décembre 2011
Princesse Sara, tome 3 : Mystérieuses héritières, de Audrey Alwett, Nora Moretti et Claudia Boccato
Ce tome 3 débute à
Moscou, où l'on suit l'homme de confiance de l'ami de monsieur
Crewe, qui est à la recherche de Sara. Il l'a cherchée à Paris, et
il est maintenant en Russie, où un renseignement émanant d'un
pensionnat lui a dit que la jeune fille était. Plein d'espoir, il la
rencontre et prépare tout pour la ramener en Angleterre.
Dans le même temps, Sara
fait la connaissance du serviteur de son voisin, un Indien, et cette
rencontre va quelque peu compenser les brimades et privations dont
elle est l'objet de la part de Miss Minchin.
Je n'en dis pas plus sur
l'histoire, pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte... Le
dessin est toujours aussi beau, aussi expressif, les couleurs sont
magnifiques, et le lecteur découvre un peu mieux Sara et son
caractère. Contrairement au dessin animé, cette version-ci confirme
un aspect de la personnalité de Sara qui apparaît semble-t-il dans
le roman mais a totalement été occulté dans la série animée : l’héroïne se prend réellement pour une princesse. Mais ce qui est
ici intéressant, c'est qu'elle semble avoir assimilé aussi qu'en
plus des privilèges que lui octroie son rang, elle a aussi des
devoirs. La scène devant la boulangerie, avec la petite mendiante
qui a encore plus faim qu'elle est à cet égard très révélatrice
de cet état d'esprit.
De très belles choses,
donc, dans cet opus, en attendant d'avoir le temps d'aller chercher
le dernier tome, paru il y a un peu moins d'un mois.
Petite précision quand même : le format de l'album a changé entre le deuxième et le troisième. Celui-ci est un peu plus petit que les deux autres. C'est un peu dommage...
Paru aux éditions
Soleil, 2011 (Blackberry). ISBN : 978-2-3020-1524-1
vendredi 16 décembre 2011
Humeur, suite, mais ça va mieux !
Mon mari s'est finalement rangé à mon avis. Ouf, enfin !!!!
Pour deux raisons :
- nous sommes engagés en couple dans la préparation au mariage, et toutes les dates ont été données aux couples concernés, ainsi qu'aux prêtres et aux animateurs. Cela engage quand même pas loin de 40 personnes, et il est hors de question pour mois de remettre tout en cause à ce niveau-là. Il s'agit d'un engagement à deux, donc il n'est pas non plus envisageable que j'y aille seule, c'est un fait acquis.
- hier, j'ai appris que la date retenue pour notre voyage à Paris avec les collègues tombait la même semaine, c'est-à-dire le jour où mon mari aurait dû partir. Là, il s'agit d'un déplacement professionnel déjà reporté (il devait avoir lieu en décembre) parce que mon beau-frère nous avait donné la date du salon lui-même, sans tenir compte des livraisons. Et donc, je ne pouvais pas y aller (mais la date n'arrangeait pas tout le monde non plus parmi mes collègues), et a été repoussée au mois de janvier. Il s'agit donc là d'un déplacement professionnel qui concerne mes collègues de l'école, mais aussi ceux des cinq écoles d'Alsace, ainsi que nos hôtes parisiens, pour qui cela signifie de réserver une salle, organiser leur absence au travail... bref, là aussi, cela fait 8 personnes concernées au minimum, en plus de moi.
Devant ces deux seuls arguments, et après une discussion assez longue mais finalement plutôt sereine, j'ai obtenu de mon mari qu'il ne parte pas fin janvier, et tant pis pour les 1500 €.
Non mais !
Merci en tout cas pour votre soutien, et il va falloir qu'on trouve une solution pour organiser à l'avenir ces déplacements ensemble, mon mari, mon beau-frère et moi...
Pour deux raisons :
- nous sommes engagés en couple dans la préparation au mariage, et toutes les dates ont été données aux couples concernés, ainsi qu'aux prêtres et aux animateurs. Cela engage quand même pas loin de 40 personnes, et il est hors de question pour mois de remettre tout en cause à ce niveau-là. Il s'agit d'un engagement à deux, donc il n'est pas non plus envisageable que j'y aille seule, c'est un fait acquis.
- hier, j'ai appris que la date retenue pour notre voyage à Paris avec les collègues tombait la même semaine, c'est-à-dire le jour où mon mari aurait dû partir. Là, il s'agit d'un déplacement professionnel déjà reporté (il devait avoir lieu en décembre) parce que mon beau-frère nous avait donné la date du salon lui-même, sans tenir compte des livraisons. Et donc, je ne pouvais pas y aller (mais la date n'arrangeait pas tout le monde non plus parmi mes collègues), et a été repoussée au mois de janvier. Il s'agit donc là d'un déplacement professionnel qui concerne mes collègues de l'école, mais aussi ceux des cinq écoles d'Alsace, ainsi que nos hôtes parisiens, pour qui cela signifie de réserver une salle, organiser leur absence au travail... bref, là aussi, cela fait 8 personnes concernées au minimum, en plus de moi.
Devant ces deux seuls arguments, et après une discussion assez longue mais finalement plutôt sereine, j'ai obtenu de mon mari qu'il ne parte pas fin janvier, et tant pis pour les 1500 €.
Non mais !
Merci en tout cas pour votre soutien, et il va falloir qu'on trouve une solution pour organiser à l'avenir ces déplacements ensemble, mon mari, mon beau-frère et moi...
jeudi 15 décembre 2011
Le Chuchoteur, de Donato Carrisi
Cela faisait
un petit moment que je n'avais pas lu de Thriller. Et je n'ai pas été
déçue du voyage. J'avais vu ce livre sur plusieurs blogs, mais
n'avais pas lu les avis à son sujet pour ne pas être influencée
dans ma lecture ni, plus tard, dans ma critique. Alors quand une de
mes amies m'a dit qu'on lui avait prêté le livre mais qu'elle
n'était pas en état de le lire à ce moment-là, j'ai sauté sur
l'occasion et je lui ai emprunté (c'est donc un livre voyageur que
celui-là, même si du coup, le voyage se fait en dehors de tout
circuit et cheminement balisé, mais peu importe. Ça me rappelle ce
que m'avait dit Fatou Diome en juin, quand j'ai eu la chance de la
rencontrer : un livre vendu, c'est dix lecteurs avec le jeu des
prêts...). Fin de la parenthèse.
Et le livre
? Ben... je dirais diaboliquement efficace !
L'histoire
commence avec la découverte d'un cimetière de bras, tous des bras
gauches, qui indiquent par là que leurs propriétaires (5 fillettes
enlevées récemment dans la région où se déroule l'histoire, aux
États-Unis) sont mortes. Les enquêteurs vont donc se mettre à la
recherche d'un tueur en série. Sauf qu'un sixième bras est
retrouvé... sans 6e victime signalée. Pour la retrouver, l'équipe
d'enquêteurs se tourne alors vers Mila, spécialiste de la question
et qui a acquis une bonne renommée dans les affaires d'enlèvement.
D'ailleurs, le lecteur fait sa connaissance lors de la conclusion de
l'une de ses affaires, et il n'y a pas de doute : non seulement elle
est efficace, mais elle ne craint pas le danger, et c'est une tête
brûlée.
A partir de
là, le lecteur suit l'enquête à travers les yeux de Mila (le récit
est à la troisième personne, mais c'est bien la jeune femme que
l'on suit, et on rencontre ses coéquipiers à travers son ressenti
et son vécu à elle), et le moins que l'on puisse dire, c'est que
l'affaire est pleine de rebondissements, jusqu'au final assez...
déroutant, et en même temps parfaitement logique. En fait, les
faits se déroulent sous les yeux du lecteur ébahi avec beaucoup de
vraisemblance et comme si ces conclusions étaient des évidences...
Voilà. Ce
que je retiens de ce livre, c'est un rythme haletant, de nombreuses
fausses pistes (presque trop, en fait, mais comme elles sont
parfaitement logiques et vraiment bien ficelées, ça passe très
bien). Les personnages sont sympathiques et complexes, et le lecteur les découvre tout au long de l'intrigue, comme Mila elle-même qui apprend à connaître ses coéquipiers au fur et à mesure que l'enquête avance. J'aime particulièrement cette manière de présenter les personnages, parce que leur complexité s'approche finalement de la réalité : personne n'est jamais tout blanc ou tout noir... chacun a ses troubles, ses petits secrets, ses peurs, ses beautés, aussi, et cet aspect du roman est particulièrement bien réussi à mes yeux de lectrice. Au cours du récit, il y a aussi des incursions dans la tête
d'un personnage, et j'avoue que j'ai eu la surprise jusqu'au bout,
j'ai marché à fond dans l'intrigue et la construction, même si
celle-ci est quelque peu alambiquée. Je me suis posé la question du
pourquoi du titre tout au long de ma lecture, mais comme
l'explication vient à la fin, je ne vais rien en dire. Juste une
chose : cette explication est tout à fait plausible, et du coup, ça
fait froid dans le dos pendant encore quelques temps après la fin de
la lecture !
Bref, ce fut
un très bon moment, dans un genre qui tient là toutes ses
promesses.
Un grand
merci à Christine pour le prêt !
Traduit
de l'Italien par Anaïs Bokobza
Paru aux
éditions LGF, 2011 (Le livre de poche). ISBN : 978-2-253-15720-5
mercredi 14 décembre 2011
Billet d'humeur
J'avais prévu de faire un billet sur la sortie de Sasmira, le tome 2, mais bon, aujourd'hui, j'ai une journée m****que, donc ce sera, une fois n'est pas coutume, un billet d'humeur qui, en plus, n'a strictement rien à voir avec la lecture (oui, mon blog, comme l'atelier, commence à ressembler à du grand n'importe quoi, je m'en excuse d'avance auprès de mes quelques lecteurs).
J'ai un blog privé, sur lequel j'aurais pu écrire tout ça, mais non, j'ai besoin que ce coup de gueule devienne public, parce que ça fait trois ans que je garde ça sur le cœur, trois ans que je ravale ma hargne, et trois ans que finalement, avec mon mari, on en arrive au clash parce que simplement certaines personnes sont incapables d'organiser correctement quelque chose.
Voici donc de quoi il s'agit.
Pour ceux qui ne le savent pas, mon mari est viticulteur bio en Alsace. Il fait d'ailleurs de l'excellent vin (et c'est un avis totalement objectif, puisque je connaissais son vin avant de le connaître, lui). La crise étant passée par là, il a fallu abandonner les pratiques anciennes, qui consistaient à attendre patiemment que le client daigne s'arrêter à l'exploitation pour goûter et acheter le vin. Il a fallu commencer à sortir, et de deux ou trois salons bios dans l'année, on est passé à plus de 20 (en gros, un week-end sur deux). Tous les ans, je demande à mon beau-frère, le gérant et comptable de l'entreprise familiale, de me donner le plus tôt possible (idéalement au mois de septembre), les dates de ces salons, pour que je puisse organiser mon emploi du temps professionnel, bien sûr, mais aussi planifier tous les engagements bénévoles que j'ai par ailleurs (notamment au niveau de la préparation au mariage, de l'animation des messes ou des veillées, ou encore envisager le catéchisme ou les bricolages de Noël avec les mamans de l'école, les activités de l'association des parents d'élèves bilingues... etc.).
Il est fondamental pour moi de connaître ces dates à l'avance, parce que je ne peux pas tout faire dans une seule journée. En particulier, il m'est impossible d'aller travailler les jours où mon mari est absent, pour la bonne raison que pour aller travailler, j'ai deux heures de transports aller-retour, et que si je dois partir après avoir conduit les enfants à l'école et rentrer avant qu'ils n'en sortent, autant ne pas aller travailler du tout, parce que cela m'oblige à tronquer mes journées (une heure le matin, et presque trois l'après-midi), et donc à aller travailler un jour de plus pour compenser.
Cette année, en octobre, nous étions à une réunion préparatoire pour un nouveau parcours de préparation au mariage, et pour planifier correctement les interventions, nous avions demandé à mon beau-frère de nous donner toutes les dates de l'année, à compter du mois de janvier et jusqu'au mois de juin. Il nous les avait données.
Seulement voilà, les organisateurs de certains salons cumulent les tares et les problèmes d'organisation. Sachez, chers blogueurs-lecteurs, que certains organismes sont capables d'envoyer des bulletins d'inscription et d'encaisser les paiements sans indiquer la date précise du salon lui-même. Et ils donnent la date... quand ils veulent ! Là, un salon qui a d'habitude lieu au début du mois de février a été déplacé en janvier, soit dans un mois et quelques jours, et ce sans aucun préavis. Évidemment, ce week-end-là, mon mari et moi sommes engagés ailleurs. Parce que bien sûr, quand on nous donne une date, nous prenons pour acquis qu'elle est exacte, et quand on repose trois fois la question à mon beau-frère en lui demandant s'il y a d'autres dates et que la réponse est toujours non, nous en concluons toujours très logiquement qu'effectivement, il n'y a pas d'autres dates à ajouter au planning.
Eh ben, chers lecteurs, abandonnez ici toute logique : quand il n'y a plus de dates à ajouter, il est possible qu'il y en ait quand même à ajouter, et quand une date est annoncée, il est possible aussi que ce ne soit pas la bonne, qu'elle change, et qu'elle soit déplacée... d'un mois ! C'est le cas pour un salon qui aurait dû avoir lieu fin février et qui est déplacé... fin mars ! Oui !
Alors je vous le demande : mon planning professionnel, prévu jusqu'à fin mars, maintenant que nous avons décidé l'ouverture du centre de ressources documentaires où je travaille le vendredi après-midi, j'en fais quoi ??? Toutes mes dates sont bouclées et programmées jusqu'au 30 mars. Elles ont été validées par la direction de l'école, et mes collègues ont changé leurs plannings pour me remplacer les semaines où je ne peux pas assurer l'ouverture le vendredi.
Sauf que là, bien sûr, il va me falloir retourner voir la direction en janvier, et renégocier mon planning parce que des imbéciles ne sont pas fichus de prévoir une date précise pour un salon qu'ils organisent eux-mêmes ???
Mais on vit dans quel monde, là ?
Et si ce week-end-là, il y avait déjà eu un autre salon ?
En plus, ces "organisateurs" se donnent le droit de demander aux participants de payer d'avance les frais du salon (en l'occurrence, il s'agit quand même de la modique somme de 1500 euros), et de garder cet argent si le participant ne peut plus venir ! Un comble, non ? (ce ne serait évidemment pas choquant si les participants avaient le droit de savoir la date dès le début, mais là, ce n'est pas le cas !).
Donc voilà, j'en ai marre, et pour plusieurs raisons :
- je mets tout en oeuvre pour que mon mari, qui est indépendant, puisse travailler et faire vivre son entreprise au mieux.
- j'organise mon emploi du temps professionnel en fonction du sien.
- à chaque fois que ce genre de choses se produit, même si je râle, ça finit toujours de la même manière : mon beau-frère fait valoir qu'ils vont perdre 1500 €, et donc je me vois dans l'obligation de tout rechanger pour m'adapter à des demandes qui relèvent d'un manque total d'organisation et de respect pour les participants de la part des organisateurs de ces salons.
- en prime, j'ai droit à un clash au niveau conjugal à chaque fois, clash que je provoque moi-même, bien sûr, parce que j'ai horreur qu'on m'impose des choses au niveau professionnel, surtout quand celui qui me les impose n'est ni mon mari, ni mon employeur, mais mon beau-frère ou un "organisateur" tellement pas organisé qu'il n'est pas fichu de savoir la date de l'événement qu'il organise un mois avant !
- et puis, après, j'ai de la colère, de la hargne, des envies de vengeance, des velléités de départ du domicile conjugal ("n'a qu'à se débrouiller tout seul après tout ! Moi, j'ai donné, ça suffit comme ça, je ne suis pas un chien ou quelqu'un dont on peut disposer à sa guise, j'ai droit aussi à un minimum de considération, zut alors !"), et donc, en prime, je culpabilise.
Ça y est, c'est dit. Ça ne va pas mieux pour autant parce que, pour l'instant il n'y a pas de solution, mais messieurs les organisateurs de salons bios, si jamais vous lisez ces lignes un jour, arrêtez de prendre les gens pour des pions et ayez un peu de conscience professionnelle, de respect pour les autres et pour leurs vies !
Je veux bien faire des concessions (il y en a toujours à faire dans un couple), mais j'en ai marre de devoir toujours être la dernière roue du carrosse : Il est fini le temps où Bobonne restait à la maison pour s'occuper des enfants ! Messieurs : ces dames travaillent et ont aussi le droit à un minimum de respect, que diable ! Est-ce que vous apprécieriez si d'autres décidaient en permanence de votre emploi du temps, familial, conjugal, professionnel et personnel ?????
Pour les lecteurs qui seront allés jusqu'au bout de ce billet, je ne peux que vous remercier de m'avoir lue jusqu'au bout. Si jamais vous voulez m'apporter votre soutien moral dans les commentaires, sachez qu'il sera fort apprécié !
Promis, très vite, je vous l'écris, ce fameux billet sur le tome 2 de Sasmira !
Princesse Sara, tome 2 : La princesse déchue, de Audrey Alwett, Nora Moretti et Claudia Boccato
Dans ce
deuxième volume, on retrouve Sara au moment où elle apprend la mort
de son père. Miss Minchin décide de la garder, en la prenant à son
service : elle sera fille de cuisine. De brimades en privations, Sara
découvre la dure condition des domestiques à Londres, ainsi que la
pauvreté.
Cet album
réserve aussi de très bonnes surprises, outre la qualité graphique
déjà remarquée dans le tome 1 et qui se confirme ici. Le fil rouge
des automates, source de la fortune des Crewe, est ici repris et
développé, et dans cet album, on découvre toute la dextérité et
le savoir de Sara avec ces outils. Par ailleurs, des personnages
n'apparaissant pas dans la série animée sont ici introduits, qui
permettent de faire la connaissance d'un ami de monsieur Crewe,
rentré, lui, en Angleterre et habitant à côté du pensionnat où
se trouve Sara. Ce deuxième opus est aussi l'occasion de voir
évoluer les relations entre les pensionnaires, de les voir aussi en
famille. De la même manière, le fonctionnement du pensionnat est un
peu développé, on entre plus dans les "coulisses"...
L'histoire s'installe bien, sans changement majeur toutefois. On est
là bien assis dans une suite, un entre-deux.
Graphiquement, l'histoire est plus sombre que le premier tome, et cette atmosphère se traduit inévitablement dans les couleurs, très harmonieuses par ailleurs.
La semaine
prochaine, je vous parlerai du tome 3 !
Paru aux
éditions Soleil, 2011 (Blackberry). ISBN : 978-2-3020-1524-1
mercredi 7 décembre 2011
Princesse Sara, tome 1 : Pour une mine de diamants, de Audrey Alwett, Nora Moretti et Claudia Boccato
Tout le monde, ou
presque, connaît l'histoire de Sara Crewe, cette jeune fille
arrivant des Indes au pensionnat de Miss Minchin, à Londres. Son
père est riche, très riche même, et à son arrivée, Miss Minchin
la prend en grippe mais fait bonne figure, voyant là son intérêt
et celui de son pensionnat : une jeune fille de la qualité de Sara
ne peut que redorer le blason de son école.
Ce tome 1 raconte les
dernières heures de Sara avec son père avant son retour aux Indes,
son arrivée au pensionnat, et jusqu'à son anniversaire et la
nouvelle de la mort de M. Crewe.
Audrey Alwett est de ma
génération, et a vu, comme moi, le dessin animé Princesse Sara
à la télévision quand elle était petite. Et je suppose qu'elle
n'est pas la seule, ses collaboratrices sont sans doute du même âge
ou à peu près. Et ça se sent. Et c'est très bien comme ça.
Dans ce que j'avais lu à
propos de cette série, j'avais compris que Audrey Alwett voulait
adapter en bande dessinée le livre, en restant plus fidèle à
l'original que ne l'était le dessin animé. Tout en y apportant une
touche personnelle, visible en particulier par la présence
d'automates qui remplacent certains humains (comme Amélia, la sœur
de Miss Minchin par exemple dans la série animée, son assistante personnelle dans la bande dessinée, ou Mariette, la gouvernante de
Sara). Le dessin est impeccable, relativement fidèle au manga dans
l'esprit, avec par ailleurs une vraie personnalité. Côté scénario,
je ne connais pas l'original (je ne l'ai encore jamais lu), mais la
personnalité de Sara est sensiblement différente de la Sarah du
dessin animé : elle est plus pétillante, et sans doute aussi plus
pénible pour ses camarades de classes. Ma fille qui découvre
actuellement ce premier tome m'a dit pendant que je rédigeais ce
billet : "Tu sais, maman, je trouve que Sara, elle fait son
intéressante". La vérité sort de la bouche des enfants...
j'ai effectivement l'impression que contrairement à l'héroïne du
dessin animé, celle-ci se prend réellement pour une princesse. Elle
prend quelque peu ses grands airs, tout en étant foncièrement
généreuse. Mais comme elle le dit elle-même, c'est facile d'être
altruiste quand on a tout. Le serait-elle si elle devait surmonter de
nombreuses épreuves ?
L'intérêt de ce premier
volume est qu'il pose le contexte, avec notamment un aperçu
intéressant tant du luxe qui entoure Sara que de l'importance de son
imaginaire. Par ailleurs, on découvre ici le Londres du XIXe siècle
et les automates du père de Sara. Je crois avoir vu récemment sur
Internet une définition du style Steampunk. J'ai l'impression que
cette bande dessinée entre dans ce style assez particulier. Les
lecteurs assidus de ce blog me diront si je fais erreur.
En tout cas, pour moi, ce
premier tome augure de bonnes choses, et c'est un vrai coup de cœur
!
Adapté
des œuvres de Frances Hodgson Burnett : A
little Princess et Sara
Crew : or, What happened at Miss Minchin's boarding school
Paru
aux éditions Soleil, 2009 (Blackberry). ISBN : 978-2-30200-768-0.
jeudi 1 décembre 2011
La tête dans le carton à chapeaux, de Marck Childress
Un roman étonnant que
celui-là ! Emprunté depuis des lustres à la bibliothèque où je
travaille (oui, je suis une plaie pour les bibliothécaire, je suis
incapable de rendre mes livres dans les temps !), j'ai enfin trouvé
(pris ?) le temps de lire celui-là. Et, sauf un léger bémol à la
fin, je ne suis pas déçue du voyage, c'est le moins que l'on puisse
dire.
L'histoire commence en
1993, à San Francisco, avec Peter Joseph, adulte, qui va s'avérer
être l'un des principaux personnages. Il reçoit un appel
téléphonique d'une certaine Lucille, sa tante, dont il n'a plus de
nouvelles depuis des années, et cet appel le replonge illico dans
son enfance, en Alabama, en 1965.
Peejo, comme il est
surnommé affectueusement par sa famille, vit chez sa grand-mère
avec son frère aîné, depuis la mort de leurs parents. Il y coule
une enfance plutôt heureuse, même si la grand-mère, pauvre, n'a
pas grand-chose à leur offrir. Elle déborde d'affection pour ses
petits-fils, en revanche, et ceux-ci la lui rendent bien. Peejo rêve
de suivre les traces de son oncle Dove, le frère de son père et de
la fameuse Lucille, et de devenir entrepreneur de pompes funèbres.
Un matin, Lucille, sa tante, débarque avec ses six enfants chez sa
mère, et, tout excitée, lui annonce qu'elle part en Californie pour
y tenter sa chance. Elle a en effet décroché un entretien avec un
agent et son rêve de faire carrière au cinéma ou sur le petit
écran a peut-être enfin une chance de se réaliser. Mais pour
pouvoir partir, elle a besoin de l'aide de sa mère, et lui demande
de garder ses enfants. Celle-ci hésite, ayant déjà deux enfants à
charge et presque rien pour prendre soin d'eux, et Lucille lui
démontre, preuve à l'appui, qu'elle n'a personne pour l'aider
hormis sa mère. Et la preuve, c'est... qu'elle a tué son mari
Chester qui l'étouffait et l'empêchait d'être elle-même. Pour on
ne sait quelle raison mystérieuse, elle lui a coupé la tête et l'a
emportée avec elle, dans... un Tupperware ! Et pour appuyer ses
dires, elle file à la voiture chercher le Tup' en question...
C'est là le démarrage
d'une histoire rocambolesque, une course-poursuite à travers tous
les États-Unis (de l'Est à l'Ouest, on ne va pas dans le Nord...).
Lucille est un personnage fantasque, c'est aussi une belle femme,
pleine de ressources, encore très bien de sa personne malgré six
accouchements (je veux savoir comment elle a fait pour garder la
ligne !!!), et elle croit en sa chance. Elle ira coûte que coûte en
Californie et obtiendra ce rôle dans la série télévisée la plus
regardée des États-Unis !
A cette intrigue s'en
ajoute une autre, beaucoup plus sombre, mettant en scène Peejo et
son frère, recueillis par leur oncle Dove. Ils vont habiter chez
lui, dans une petite ville nommée Industry, où règne encore la
ségrégation raciale, où les enfants de couleur ne peuvent pas se
baigner dans la même piscine que les blancs, et où la haine est
prégnante à chaque instant. Là aussi, l'histoire est inventive,
rocambolesque aussi, improbable, et pourtant tellement bien vue qu'on
y croit...
Alors j'ai juste un
reproche à faire à cette histoire : après tant de rebondissements
plus improbables les uns que les autres, après tant d'inventivité,
de joie, d'humour noir, pourquoi, pourquoi, pourquoi une fin si
convenue ???? Franchement... l'auteur aurait pu trouver mieux, non ?
C'est le seul reproche que j'ai à faire à ce livre : par ailleurs,
j'ai ri, beaucoup ri à certains passages, même, j'ai frémi avec
les personnages, j'ai été horrifiée de ce que des hommes sont
capables de faire à leurs semblables par haine... Oui, c'est
vraiment bien ! D'ailleurs, le titre anglais est bien plus explicite
qu'en français : Crazy in Alabama... tout un programme ! Avec
une fin plus en accord avec le reste de l'histoire, ce livre aurait
été un coup de cœur !
Traduit de l'américain
par Yolande de Luart
Paru aux éditions
Pocket, 1997. ISBN : 978-2-266-09895-3
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