J'ai
rencontré Christine au salon du livre de Colmar, dont je vous ai
déjà parlé ici, à la fin du mois de novembre 2011. Elle était
assise à deux chaises de la mienne et nous avons beaucoup discuté
et sympathisé en attendant le lecteur. Au stand se trouvant de
l'autre côté de l'allée, il y avait foule... Mais il faut dire
aussi qu'il y avait Richard Bohringer et Guy Marchand. Nous ne sommes
pas aussi connues qu'eux, mais se dire que l'espace de quelques
heures, ils étaient à quelques mètres de nous, c'est assez marrant
quand même.
Christine
enseigne le Français dans le secondaire, est sociologue de formation
et à ses heures perdues, comme beaucoup, elle écrit. A force de
discuter avec elle, j'ai été intriguée par ses nouvelles et ai
fini par acheter son recueil, parce que c'est un genre que j'apprécie
de plus en plus. Je ne le regrette d'ailleurs pas. D'abord, elle me
l'a bien sûr dédicacé (nous étions là pour ça !) et puis
je me suis bien amusée à la lecture, même si au final, c'est assez
inégal (certaines nouvelles m'ont beaucoup plu, d'autres ne m'ont
pas intéressée du tout).
Ce que j'ai
beaucoup aimé, c'est l'esprit de ces nouvelles : noires sans
être gores, drôles frisant le cynisme sans dépasser la limite pour
moi acceptable, horribles sans trop en dire... La plupart sont très
courtes, dans un style lapidaire et très rythme. En résumé, un bon
moment de lecture.
Alors de
quoi ça parle ? De la mort, de la folie, de la vie... ça
bascule parfois dans le fantastique, la cruauté ou l'absurde... on y
trouve un imaginaire débridé exactement comme je les aime. Le seul
reproche que je ferais à ce recueil, c'est que les textes y sont
presque trop courts ou manquent un peu de profondeur parfois. Mais au
final, plusieurs semaines après la fin de ma lecture, il me laisse
une impression très agréable, avec un petit goût de « reviens-y ».
Paru aux
éditions Jérôme Do. Bentzinger, 2011. ISBN :
978-2-849602-70-6.