vendredi 2 novembre 2012

L'Arbre des possibles, de Bernard Werber


J'étais à la recherche d'un recueil de nouvelles sur le thème du temps, et la personne qui m'a conseillée m'a mis celui-ci entre les mains. J'avoue n'avoir pas compris pourquoi, après l'avoir lu, elle a pensé à ce livre-ci en particulier, parce que la thématique du temps n'y est pas du tout présente en tant que telle, mais je n'ai pas pour autant été déçue.

Ce recueil de vingt nouvelles emporte le lecteur dans l'univers foisonnant et, oserais-je le dire, délirant de Bernard Werber. Il y est question entre autres d'une école pour que les dieux apprennent à gouverner, ou bien d'objets remplacés par leurs noms, ou encore qui prennent vie et se mettent à parler, de mondes où les gens ne peuvent pas imaginer pouvoir compter au-delà de vingt, où l'on peut partir en voyage au XVIIe siècle (peut-être est-ce là que je devais chercher le thème du temps ?)... des récits où l'on part dans tous les sens, où l'imaginaire n'a pas de limite ou presque, et c'est assez réjouissant.
Pour moi qui écris un petit peu, je me dis que finalement, je peux laisser libre court à mon imagination : d'autres ont écrit des choses bien plus improbables... c'est plutôt rassurant !
Ce petit livre m'a donc fait du bien. Il se lit vite, et si j'ai trouvé les différentes histoires assez inégales, j'y ai retrouvé quand même ce que j'avais bien aimé dans « Le père de nos pères », lu il y a déjà plusieurs années (je me demande même si ce n'était pas il y a de cela plus de 15 ans maintenant !), cette capacité à rendre presque crédible quelque chose qui paraît absolument incroyable, en se basant sur des découvertes scientifiques proprement hallucinantes, qui n'en sont pas moins bien réelles pour autant. Ou comment la littérature peut se saisir des découvertes délirantes de la science pour mener une réflexion sur le monde qui nous entoure, voire extrapoler quelque peu pour dévoiler un peu du monde qui nous attend ?

Je ne dirais pourtant pas que j'ai aimé ce livre. Trop inégal, trop de choses tellement farfelues que je me suis demandé ce qu'avait fumé l'auteur. Je crois que j'ai besoin de réalisme, même dans le fantastique, pour y croire un peu. Ceci dit, c'est très divertissant et l'avantage des nouvelles et récits très courts comme ici, c'est que l'on peut reposer l'ouvrage et poursuivre avec autre choses, puis le reprendre par la suite sans être perturbé dans la lecture.

Paru aux éditions LGF (Le livre de poche), 2004 (Réédition 2010). ISBN : 978-2-253-11146-7.

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